Historique

Aux temps préhistoriques, les hommes occupaient déjà les pentes autour du village comme en témoignent les silex taillés retrouvés sur plusieurs sites...
le village

le village

De nombreux objets (céramiques, amphores, monnaies…) attestent d’une forte implantation gallo-romaine dans les vallées, en particulier sur les emplacements de la fontaine Saint-Jean, des chapelles Saint-Côme et Saint-Damien et dans les Paluns. Il semble que ces populations se soient réfugiées sur la hauteur voisine (la barre rocheuse du Défends) poussées par les invasions.

« La Cadière » est évoquée pour la première fois en 977 à l’occasion de la donation de l’église de Saint-Côme et Saint-Damien et de ses dépendances par l’évèque de Marseille au monastère de Saint-Victor de Marseille . Un autre parchemin daté de 1099 définit cette donation comme « la huitième partie de la villa qui s’appelle Cathédra, qui est située en Pays de Provence, dans le Comté de Marseille, derrière la mer ». Les limites de ce territoire(appelé alors « Cathédra » et qui deviendra plus tard « La Cadière ») correspondent aux communes actuelles de La Cadière d’Azur, Saint-Cyr-sur-Mer et Bandol (et peut-être aussi Ceyreste et la Ciotat selon Régine Broecker). Ainsi, au Moyen Age, la population se regroupe sur la colline, autour du château et de son église paroissiale, protégée par une double enceinte de remparts mais aussi dans la vallée autour des chapelles Saint-Côme et Saint-Damien.

Pendant deux siècles et demi, La Cadière va vivre sous la coseigneurie de l’abbaye de Saint-Victor et des Vicomtes de Marseille (jusqu’en 1212) puis des Seigneurs des Baux et toujours de l’abbaye de Saint Victor jusqu’en 1365. A cette date, l’abbaye de Saint-Victor devient alors le seul Seigneur de La Cadière et le restera jusqu’à la révolution. La cité est alors administrée par un conseil de huit membres. A sa tête se trouvent deux « consuls ». Il se réunit sous l’autorité du bayle représentant de l’abbaye de Saint-Victor. Il possède des pouvoirs très étendus dans les domaines de la vie civile et religieuse, il nomme le maître d’école, le médecin, la sage-femme… Au moyen d’ordonnances appelées « capitouls », il règle avec une minutie surprenante et même tatillonne, la police rurale, le commerce, les bonnes moeurs… Les affaires importantes sont débattues au cours d’un « conseil des chefs de familles ».

Il faut attendre la Révolution pour que le conseil municipal soit élu. La première élection a eu lieu le 7 février 1790 et a duré deux jours. Quelques dates ont marqué l’histoire et l’évolution du village : 1458 : date indiquée sur la cloche de l’église. C’est la plus ancienne cloche datée du Var

1507 :

terrible épidémie de peste où, « en moins d’un mois et demi environ, 149 personnes moururent de la peste… » (H. de Valbelle). 1508 : sur l’emplacement de l’église primitive datant du XII° siècle, l’église paroissiale est reconstruite et agrandie. 1540 : le conseil décide l’achat de métal « per fayre lo reloge ambe lo campane », pour fabriquer l’horloge avec sa cloche. Construction de Notre-Dame de pitié (l’actuelle maison du patrimoine). Aménagement de la Fontaine de Candis (située au-dessous du chemin du stade) pour alimenter la fontaine du village. 1547 : la commune achète le moulin à vent « plus loin de ville » (situé au nord de la route du stade) et construit peu après le moulin à vent « le plus près de ville » (situé sur le terrain communal dit les « Pins de Bringuier »). Elle décide aussi d’acheter les moulins à eau de la Serre et de la Roque (actuelle cave coopérative). 1551 : construction de la « tour de l’horloge ».

1564 :

les 4 et 5 novembre, le Roi de France, Charles IX séjourne à La Cadière et accorde à la commune le droit de tenir deux foires annuelles et un marché tous les samedis. 1567 : construction de la chapelle Sainte-Madeleine pour les pénitents blancs sur l’emplacement du château en ruine.

1584 :

le 23 novembre, une cloche de « dix quintal » est commandée à Jehan Ardisson, fondeur à Marseille pour être posée en haut de la tour. 1592 : le village qui avait pris le parti de la « Ligue », est assiégé par le Duc de Lesdiguières. 1604 et 1605 : la commune, ruinée par la rançon payée après le siège et le rachat des cloches revend ses moulins pour faire face à son endettement. 1619 : création d’une chapellenie à la chapelle Sainte-Croix située sur la crête du Défends et rénovée par la Municipalité en 2001. 1621 : construction du moulin de la Font d’Abeille par Phélip Rostang. Il est situé près de l’actuel cimetière. Il a été acquis par la commune en 1999. 1633 : construction de la Miséricorde (actuel Espace Culturel) pour la confrérie des Pénitents Noirs. Les cahiers de doléance de la commune y seront rédigés en 1789 au cours d’une réunion des « chefs de familles ».

1657 :

le 17 novembre, le Cardinal Mazarin, alors abbé de Saint-Victor donne l’autorisation d’ouvrir dans les remparts une nouvelle porte (la porte Mazarine). 1673 : construction d’un premier réservoir « pour tenir les eaux qui viennent de la fontaine de Candis et pour se rendre de la serve à la fontaine qui coule en dessous de la place ».

1715 :

détachement de Bandol qui devient une commune indépendante. 1763-1767 : construction d’un deuxième réservoir d’eau. 1770 (ou quelques années avant) : construction du « moulin des aires », il a été acquis par la commune en 1985, il est situé sur l’actuel terrain de jeu de « La Tour ».

1822-1825 :

construction d’un troisième réservoir d’eau. 1825 : détachement de Saint-Cyr-sur-Mer et des Lecques. 1852 : décision de construire le quatrième réservoir ; les réservoirs sont encore utilisés actuellement. 1889 : l’école primaire s’installe dans les nouveaux locaux de la rue Paul Bert. 1935 : les jeunes de la commune réalisent le terrain de football et créent l’Union Sportive Cadiérenne. 1976 : construction du Foyer Logement sur l’emplacement de l’ancien hôpital Sainte-Marthe etc…

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